Musique & petites filles
« Elle est si douce, j’en ai les yeux mouillés tu sais. J’aime l’écouter encore et encore, j’en suis de plus en plus passionnée. Je l’aime tu sais. Elle est tout pour moi, elle m’écrit parfois ce que je ne trouve pas à dire. Elle pense pour moi au rythme de mes saisons. Je sais, toi, tu ne l’aimes pas forcement.. Mais écoute là, la mélodie de sa voix raisonnera dans ta tête des jours durant. Peut être même que tu auras toi aussi, les yeux mouillés.
Elle extirpe les douleurs de l’intérieur, telle une magicienne. Fais lui confiance, elle ne te fera pas de peine. Laisse-toi portée sur ses flots, sur la danse de ses mots. Interrompt là, tu verras, elle ne t’en voudra jamais. Car, elle, elle est là pour toi, à chaque fois que ça ne va pas. Et puis même si tu souris, si tu cri, elle t’accompagnera. N’ai plus peur, avec elle tu n’es pas toute seule. »
Je parlais à cette petite enfant, sur qui j’avais posée mes rêves et mes désaccords, j’étais petite. Elle, elle était encore plus petite que moi, elle avait les joues rose sur lesquels se fondait quelque petite taches de rousseur. Des petits yeux tout ronds, tout marron, ainsi que des lèvres fines bordées de deux petites fossettes, si belle. Elle était belle, je l’habillais, je la dorlotais, car au fond de moi je savais qu’elle était tout le temps triste, mais pourtant elle ne pleurait jamais. Elle avait toujours de jolie vêtement, on allait ensemble les choisir avec maman, pour être sure de prendre la bonne taille, et qu’ainsi les couleurs qu’elle porterait lui rendrai la beauté de son petit âge. Chaque matin elle m’accompagnait prendre mon petit déjeuner. Sa présence m’était vitale, je faisais tout ce qu’il fallait pour qu’elle soit heureuse. Je lui brossais les cheveux, lui remettait ses vêtements correctement, je lui racontais des histoires. Elle m’écoutait toujours très attentivement. Jamais elle ne me décevait, c’était mon ami, ma meilleure amie. Et lorsque j’étais triste, elle ne disait rien, elle me laissait pleurer à ces cotés, j’avais même le droit de dire des méchancetés, jamais, elle ne m’a contrarié. Et son prénom.. il avait été murement réfléchi parait il, car il fallait lui donner le plus beaux des prénom puisque c’était la plus jolie des petites filles ; Soniange. Certains disait que ce n’était pas très beau, mais moi j’men foutais, parce qu’elle avait vraiment l’air d’un ange.
Ma Soniange…tu es partie.
Mais je sais que là où tu es, tu es heureuse, on s’occupe bien de toi, et puis comment pourrait-on te faire du mal…
Ta nouvelle p’tite maman, avait elle aussi besoin d’une petite poupée comme toi, moi j’ai passé l’âge, je suis grande maintenant, je suis beaucoup plus grande que toi. J’ai tout simplement grandi. J’ai laissé aussi la boîte à musique à tes cotés, celle qu’on écoutait cachées sous la couette toute les deux la nuit, pour ne plus avoir peur. Tu as auras été mon plus beaux des cadeaux de noël, papa et maman t’avais si bien choisi, tout comme la boite a musique qui était dans le petit paquet rouge à coté de ce gros paquet où tu dormais encore, je me souviens « la meilleure des amies », en y réfléchissant c’était un bon slogan.
Comme je le disais si bien « Ta petite maman » qui repense aux premières années de sa vie.