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Du rire aux larmes, des larmes aux rires
26 octobre 2008

Memoire d'une petite fille

'' Il était là devant moi, il me regardait comme si j’étais la plus belle du monde, tu sais un peu comme une déesse, il me donnait à boire, sa piquait, c’était l’alcool. Ma tête tournait et se retournait comme dans les manèges après au moins six bons tours. Il me disait qu’il m’aimait, qu’il était mon sauveur, que je pouvais avoir confiance, que sans lui je n’étais rien. Plus le temps passait plus j’étais ivre, soumise, inerte, pierrique, confiante, inconsciente, comme endormie les paupières ouvertes,   quand d’un coup je sentis…"

recent_memory_by_streetQueen

Putain d’idées qui déferlent et qui ne sorte pas, affreux ces mots que je ne trouve pas.

 

 

Femme au sentier abattu, au passé révolu, au lourd secret du temps, qui efface mémoires et revendications. Elle veut, petite fille se venger, se venger du mal que tu lui as fais, mets moi à terre, que je t’éventre, je me mettrais à genou pour crier ton nom, le renierai ensuite et pour conclure cracherai dessus. Elle n’est plus cette enfant niaise et bafouée, celle dont tu étais coupable et accusé. Elle ne t'a jamais poursuivi, jamais parlé de nouveaux ni recherché pour mieux te tuer. Mieux t’imaginer enterrer vivant dans tes mensonges et trahisons.

 

Elle a, cette petite fille, comme un corps brulé, par tes mains, témoignages horribles, de ses mots vivants et navigant sur ton front, simplement dit elle, en parlant de toi, cette façon de se dire abusée, si fragile, presque normale.

 

Déraison incertaine, hésitation dans ses prononciations, dédoublement, elle me parle. Oh miroir, tu me montre cette petite fille d’illusion, infectée par un poison, un poison qui la tue un peu plus chaque jour, qui fait de son corps une pierre, une substance dure et infranchissable. Je la raconte par mes tripes, qui se déchirent quand j’entends ses mots. Petites filles vient dans mes bras, pleure et ne t’inquiète pas, tu grandiras et tu oublieras…

 

Rend lui le temps volé, rend lui son enfance trompée, arrachée à son adolescence. Tu es increvable à ses yeux, elle te revoit parfois, dans les traits des visages, partout où elle va, elle croit que c’est toi, gonfle son ventre, s’époumone de peur, mais ce n’est pas toi. Un pou accéléré par ta faute, une image de toi qu’elle n’oublie pas.

 

Sauvage interprétation, ses sensations d’être minables, comme toi sauf que tu n’en a pas encore conscience. Je redirai ce ''crève charogne'' que j’utilise si souvent. Deux mots fait pour toi.

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